20110126

Playlist \ Repeat

A parution de Yama Loka terminus, on s'était amusé à monter une B.O. du livre, une chanson par nouvelle, en pillant sans vergogne le patrimoine musical mondial. L'étrange playlist s'écoutait à l'époque in extenso sur le site de la ville de Yirminadingrad. Depuis, Deezer a retiré la moitié des tracks de la sonothèque et le voyage s'est percé de trous.
Pour les curieux et contre l'amnésie, revoilà la liste :

YAMA LOKA TERMINUS

00 - Cheval cauchemar - Malaika (Harry Belafonte & Miriam Makeba)
01 - Attentat de personne - Poor Edward (Tom Waits)
02 - Diabolo manque - Rabbit in your headlight (Unkle)
03 - … toutes les flammes sont égales… - Sweet dreams (Marilyn Manson)
04 - Pøwer Kowboy - Jeremy (Pearl Jam)
05 - Dans le noir - Venus in furs (The Velvet Underground)
06 - Histoire du captif et du prisonnier - Chanson du forçat (Serge Gainsbourg)
07 - Tarmac – Penthouse  - Take five (D. Brubek)
08 - Demain l’usine - Fight the power (Public Enemy)
09 - Ces photos de moi... - Nomes de favela (Paulo Cesar Pinheiro)
10 - Evgeny, l’histoire de l’art et moi - Roads (Portishead)
11 - 10101 (rhapsodie) - Super Mario Brothers : Medley (Tokyo Symphonic Orchestra)
12 - Au-delà il n’y a que le ciel - Somethin' stupid (Nancy & Frank Sinatra)
13 - Sache ce que je te réserve - Search and destroy (The Stooges)
14 - Clair de lune, chienne de ville - I wanna be your dog (The Stooges)
15 - La pluie, extérieur jour - Preciso me encontrar (Candeia)
16 - Légende dorée de Saint Christophe - Messe pour le Papa Marcel : Kyrie (Palestrina)
17 - Escale d’urgence - Just my imagination (The Rolling Stones)
18 - Journal de mon retour à la cité natale - Epitaph (King Crimson)
19 - Et s’échapper des côtes rompues... - Also sprach Zarathustra : ouverture (Richard Strauss)
20 - Espace, un orphelin - Starman (David Bowie)

20110120

Des gens vivaient ici

A Strasbourg aura lieu une soirée Mémoires de Yirminadingrad le 16 février 2011, à l'Auditorium de la Cité de la Musique et de la Danse. Ce sera à 20h.

Des gens vivaient ici
Spectacle / Illustrations, musique et spatialisation sonore en temps réel
Le contexte est celui des ruines de Yirminadingrad, ville imaginaire des bords de la Mer Noire, théâtre des nouvelles du recueil Yama Loka Terminus de Léo Henry et Jacques Mucchielli. Les ruines gardent en elles les traces du passé. L’attention des spectateurs et la médiation des artistes permettent aux habitants de la cité disparue de reprendre la parole, de rebâtir des fragments de leurs récits, de leurs destinées et de leurs souvenirs. La pièce est un témoignage sur la nécessité de continuer à parler après la fin. La dernière preuve que Des gens vivaient ici... Sur scène, il s’agit d'un dispositif immersif se construisant en temps réel. Les musiciens sont dans un cube recouvert de tulle. Les illustrations de Stéphane Perger créent instantanément le décor et le font évoluer, comme les musiciens livrent et interprètent les traces audibles de la ville en temps réel. La musique et les évènements sonores sont restitués et spatialisés grâce à un dispositif octophonique, géré en direct, recréant pour le public un environnement en trois dimensions.

La compagnie
Collectif de création musicale, animé par Antoine Spindler et Gaëtan Gromer, Les Ensembles 2.2 mènent conjointement une activité d’écriture pour la scène dans le cadre de spectacles interdisciplinaires, mêlant les instruments traditionnels à l’informatique musicale interprétée en temps réel, et une activité de création de musique à l’image.



Les interviews et autres sons




Quelques critiques de Bara Yogoï

« Au final, Bara Yogoï prolonge de la meilleure des manières l’univers de Yama Loka Terminus : ces sept tranches de vie, qui n’ont que peu de rapport avec l’imaginaire hormis dans leur cadre global, sont autant d’uppercuts d’une force impressionnante. » Bruno Para, noosfere
« Jacques Mucchielli et Léo Henry possèdent leur voix, leur ton et leur univers. On y adhère ou on passe complètement à côté, mais on a beaucoup de mal à fermer les yeux. Bara Yogoï fait partie des livres qui hantent. Une musique vénéneuse qui inquiète. Pour longtemps. » Pat, cafard cosmique
« Bara Yogoï, première parution de Dystopia Workshop, est un livre qui impressionne par sa qualité, digne de celle d’ouvrages de grandes maisons d’édition. Mais c’est surtout pour son contenu, signé Stéphane Perger pour les illustrations, Jacques Mucchielli et Léo Henry pour les textes, que le lecteur restera scotché. Confirmant une maîtrise du style et une imagination débordante, les deux auteurs impressionnent, plaçant leur dernier recueil de nouvelles parmi ce qui a été fait de mieux depuis le début de l’année 2010. » Stéphane Gourjault, actusf
« Bara Yogoï dégage une atmosphère, un caractère et des personnages qui n'appartiennent qu'à lui. Sublimé par le style et l'audace de ses créateurs, le recueil se doit d'être chaudement recommandé » Nicolas Winter, scifi universe
« Un petit recueil toujours quelque part entre Dick et Ballard, un voyage étrange. Il faudra que je le relise, rien que le feuilletant des passages qui me semblaient obscurs hier s'éclaircissent. Une très bonne surprise. » Efelle

Quelques critiques de Yama Loka terminus

« Je me souviendrai de mon voyage. Certaines expériences vous marquent. Maintenant je peux dire, comme tant d'autres avant moi, Yirminadingrad, ma ville. » Laurent Kloetzer
« Yama Loka, première chose, est fabuleusement écrit. Il y a un sens du rythme dans l'écriture, une capacité à varier les sonorités et brasser les émotions, qui donne une assise esthétique assez éblouissante. » Nicolas Lozzi
« Ce livre est une très belle narration à plusieurs voix d’un monde tel qu’il est, tel qu’il pourra être. Il s’inscrit merveilleusement dans un ensemble d’interrogations actuelles sur l’individu et sur une modernité changeante, pour atteindre une beauté singulière, froide, sensible. Ce n’est pas forcément agréable, mais c’est nécessaire. » Nathrakh, du Cafard Cosmique
« On pourrait rapprocher Yama loka terminus de la science-fiction politique française des années 70, mais ce serait une erreur : ce livre profondément noir ne promet pas de lendemains qui chantent ni d'utopie verte. Au contraire, cette vision désabusée d'un futur possible à une Europe de l'Est vieillissante nie tout espoir de se raccrocher à la modernité.
Mais même si le futur n'y est pas vraiment joyeux, allez visiter Yirminadingrad : on y trouve un ensemble d'histoires très fortes, peuplées de personnages formidables dans leurs folies et leur désespérance, soutenues par une écriture belle et efficace. » rmd, de Noosfere
« Cette écriture contribue à installer une ambiance très prenante, plongeant le lecteur dans un état proche de celui des personnages : on s’imagine, comme eux, à la dérive, en perte de repères, comme si l’on se trouvait devant ce champ de ruines qu’est la ville, sans savoir quoi faire. » Jérôme Lavadou, d'Actusf